LA JEUNE FILLE A LA PERLE (2024) Drawing by Patrick Singaïny

C’est inutile de vouloir distinguer dans « La Jeune Fille à la Perle » de Vermeer l’arête de son nez : il est impossible d’en avoir une vision claire. C’est dire à quel point il m’a été très difficile de le déterminer. Ce n’est pas un hasard si l’on surnomme cette jeune fille de Delft – probablement une des filles du peintre néerlandais – « La Joconde du Nord ». Car en effet, Vermeer s’inspire du sfumato de Léonard de Vinci dans ce tableau devenu ultracélèbre, notamment à cause de son utilisation excessive dans le monde de la publicité. Mais les contours de la portraiturée en deviennent si imprécis chez le maître de Delft, que l’on peut parler d’un flou, lequel n’est pas vraiment cet effet vaporeux, tel que l’on peut irer dans la Joconde du génie de La Renaissance. Cet effet de flou propre à Vermeer, à cause de l’utilisation de la camera obscura, surenchérit les zones plus précises, telles que les yeux humides et cette bouche entrouverte. L’impression générale est que « La Jeune Fille à la Perle » semble particulièrement vivante et comme surprise par le regard du peintre. Impression renforcée par la torsion du corps. Un type de pose que l’on retrouve dans les portraits et autoportraits de Titien. Par conséquent, même s’il faut convenir qu’il s’agit d’une « tronie » (figure qui ne représente pas une personne identifiable), parler uniquement d’un visage par trop stylisé ou représentatif d’un type de visage me semble exagéré, car les traits de cette fille de 12 à 15 ans sont suffisamment singuliers pour considérer ce portrait comme un portrait ressemblant en tout point à une des filles de Vermeer. Et pour en être certain, il faut avoir tenté de le dessiner soi-même.
Rendre hommage au travail de Vermeer en dessinant ce portrait, lequel nous apparaît si actuel, alors qu’il a été peint en 1665, a été une entreprise, certes semées de défis, mais très agréable à vivre durant toutes les étapes qui m’ont conduit à être en mesure de vous le proposer.
Un mot sur la camera obscura utilisée ostensiblement par Vermeer : cette machine n’est qu’un outil facilitateur. Et même si, dit-on, Vermeer n’a laissé aucun dessin, il a bien fallu dessiner – avec ou sans stylet - pour faire advenir un tel chef d’œuvre. Si le maître avait été intéressé par le réaliser sur un feuillet destiné à la postérité, j’aime à penser qu’il aurait eu l’allure de ce dessin original que vous aurez peut-être en votre possession ou entre vos mains.

Un mot sur ce qui différencie mon dessin par rapport à ceux que vous trouverez sur la plateforme Artmajeur : les QR Code transformés en sceaux, tels que les peintres et calligraphes asiatiques en apposent dans leurs œuvres. Certes, ils donnent un cachet qui singularise ma production artistique, mais en les scannant, ils renvoient à des données précieuses. Tout d’abord à la vidéo hébergée sur YouTube qui vous atteste que ce dessin a bien été fait à la main et par mes soins ET qui vous donnent des indications supplémentaires sur mes partis pris.

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